Dans le cadre de l’UE 1 “Cultures en éducation” nous interrogerons la notion de “cultures jeunes” pour faire suite aux cours magistraux de Christophe Roiné “Histoire de l’enfance”.
Il semble pertinent, dans le cadre de l’étude des sciences de l’éducation, de s’intéresser à la notion de jeunesse ainsi qu’aux cultures et représentations qui y sont liées.
Il conviendra, dans ce TD, d’étudier la naissance de cet “âge de la vie” (selon Olivier Galland) autour des années 1960 puis de l’idée d’une “culture jeune” (idée défendue par Anne-Marie Sohn et Jean-François Sirinelli) par une analyse historique et épistémologique. Ces éléments nous permettront de mettre en lumière qu’il existe une diversité importante de cultures jeunes et ainsi d’aborder également la notion de contre-cultures. Nous souhaitons montrer que la notion de culture jeune amène de multiples interprétations et qu’elle est l’objet de reprises économiques et politiques.
Nous interrogerons ainsi la notion de savoirs informels (d’abord étudiée dans le cadre des formations pour adulte notamment par Cristol et Muller) que nous nous emploierons à saisir en marge des institutions éducatives classiques. Tout en soulignant la difficulté d’en dessiner les contours et les significations (Brougère et Bézille, 2007), la civilisation des loisirs (Dumazedier, 1962) a offert de nouveaux espaces temps particulièrement propices à de nouveaux types d’apprentissages (Derouet, 2002). De ce constat, nous nous concentrerons davantage à une analyse anthropologique des pratiques jeunes mais aussi “contre-culturelles”. Nous proposerons ainsi de travailler sur des matériaux empiriques afin d’interroger les modes de subjectivations de jeunes se regroupant et formant des mondes sociaux (Mead, 1925 ; Blumer, 1969) comme ceux artistiques (Becker, 1982) voire sportifs (Gasparini, Koebel, 2011), autour de pratiques d’auto-organisation et d’autoformation. En effet, ces nouvelles façon “informelles” d’apprendre, sont rendues possibles par la structuration au préalable de réseaux de coopération, régies notamment par des processus singuliers visant à ce que l’on pourrait appeler la “ré-institutionnalisation du non-institutionnel”.
- Enseignant: PointillartBaptiste
- Enseignant: RouxManuel