Depuis la crise de 2015 et la guerre en Ukraine, la question de l’accueil des populations étrangères est au-devant de la scène politico-médiatique européenne. Pourtant, les mécanismes qui rentrent en jeu dans les façons dont les sociétés reçoivent les immigrés sont encore mal connus. Trop souvent ces phénomènes sont résumés à des choix politiques, ou schématisés à travers le couple « hostilité »/« hospitalité ». Certes, le rapport aux populations étrangères est un sujet hautement polémique opposant des acteurs aux positions et prises de position diverses. Toutefois, il importe de noter que leurs logiques dépendent aussi des structures mentales et institutionnelles qui les orientent. Les études montrent en effet que les mythes, les imaginaires et les idéologies qui structurent les « sociétés réceptrices » — leur rapport à elles et aux « autres » — se comprennent souvent au regard des configurations historiques, institutionnelles et relationnelles qui les fondent. Ces configurations agissant à la fois sur les façons de voir, de faire et de penser des acteurs, sur leurs stratégies politiques, ainsi que sur les rapports interorganisationnels qui les cadrent. Afin de comprendre ces processus, nous reviendrons sur les dispositifs officiels d’États et sur le travail des organisations de la société civile dans le domaine de l’accueil et l’intégration des populations étrangères, à partir d’une approche comparative prenant en compte les dynamiques historico-institutionnelles et multiniveaux cadrant les diverses pratiques sociales.
Concrètement, chaque séance articulera des enseignements magistraux et des moments d’échanges collectifs. Avant chaque cours, les étudiant.es devront alors préparer une analyse libre de l’actualité, ou d’un cas particulier, en fonction de la thématique du jour. L’évaluation continue portera donc sur le rendu de travaux courts, mais réguliers (80% de la note finale) —qui serviront de supports aux échanges collectifs — et sur la participation individuelle (20% de la note finale). À la fin de ce séminaire, les étudiant.es devront ainsi être capables de repérer empiriquement et théoriquement les principaux déterminants historico-institutionnels et relationnels qui rentrent en jeu dans la réception des populations étrangères, et d’analyser ce qui anime les acteurs impliqués dans ce processus.
- Enseignant: Morgan Lans
Ce
cours propose une introduction à la sociologie des mouvements sociaux. Il
présente et confronte les principaux courants d’analyse des mouvements sociaux
(approche marxiste, sociologie des carrières militantes, théorie des processus
politiques, analyse de cadres). En outre, ce cours montre l’actualité, l’apport
et les limites de chacun de ces courants en regards de mobilisations
contemporaines, depuis les mobilisations environnementales jusqu’aux
mobilisations contre la vie chère, en passant par les mobilisations féministes.
Il pose ainsi la question de l’émergence d’un nouveau « cycle de
mobilisation », en lien avec la mondialisation des économies et la crise
climatique. Enfin, ce cours montre les croisements possibles entre sociologie
des mouvements sociaux et d’autres champs de recherche, tels que la sociologie
des problèmes publics, la sociologie du capitalisme. Ceci permet en particulier
d’aborder la question du lien entre mouvements sociaux et changement social.
- Enseignant: Antoine Bernard De Raymond
- Enseignant: Joan Cortinas Munoz
L’enquête par questionnaire constitue une méthode d’enquête spécifique, qui peut parfois sembler difficile aux étudiants. Ce module vise à initier les étudiantes et étudiants à cette méthode d’enquête, pour leur montrer qu’elle est accessible. L’enquête par questionnaire impose certes un protocole rigoureux, tant dans sa conception que son administration (échantillonnage, manière de poser les questions, etc.), mais on peut en maîtriser rapidement les difficultés. En outre, l’analyse quantitative qu’elle permet offre un regard complémentaire et utile à d’autres formes d’enquête, telle que l’entretien ou l’ethnographie. Dans le cadre de cours, articulant théorie et cas pratiques, les étudiants auront à élaborer collectivement un questionnaire, administrer le questionnaire (en ligne), puis analyser les résultats de l’enquêtes grâce à des méthodes quantitatives. Ils et elles pourront ainsi réaliser par la pratique que l’enquête par questionnaire est accessible, utile, et peut même être ludique.
- Enseignant: Antoine Bernard De Raymond
- Enseignant: Joelle Perroton
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- Enseignant: Alina Surubaru
- Enseignant: Thierry Oblet
Cours M2 PSPU - Mehdi HAZGUI
- Enseignant: Nadine Claverie
- Enseignant: Mehdi Hazgui
Cours M2 PSPU - Flavien BEZY
- Enseignant: Nadine Claverie
Cours de M2 PSPU de Thierry Oblet
- Enseignant: Nadine Claverie
- Enseignant: Thierry Oblet
- Enseignant: Emmanuel Langlois
Résumés de projets de thèse
- Enseignant: Alina Surubaru
Ce cours/séminaire présente des manières d’aborder le politique à partir de méthodes ethnographiques. L’objectif est de saisir le politique « par le bas » (Thompson) ou « au ras du sol » (Revel). Cette démarche connaît une vitalité internationale certaine depuis une vingtaine d’années. Il s’agira dans un premier temps d’en définir les contours, les méthodes et les modes de raisonnement spécifiques. Dans un deuxième temps, différentes traditions de sciences sociales seront mobilisées pour comprendre la spécificité de cette sensibilité de recherche : l’histoire (la microhistoire, l’histoire de la vie quotidienne, l’histoire « par le bas »), la science politique (en mettant l’accent sur les travaux portant sur le rapport ordinaire au politique – « everyday politics »), la sociologie (en particulier, dans le cas français, l’importance de recherches issues de la sociologie des classes populaires), l’anthropologie (en étudiant notamment des textes de James Scott sur les « armes des faibles » et les « arts de la résistances »). Enfin, la réflexion sera nourrie de l’étude d’enquêtes portant sur des terrains français, mais aussi étrangers (Russie, Cuba, Syrie, etc.).
- Enseignant: Ronan Hervouet
Cours M2 PSPU Sandrine RUI
- Enseignant: Nadine Claverie
- Enseignant: Sandrine Rui
Ce séminaire constitue la première étape d’un programme de recherche en cours. Il est l’occasion de débroussailler un terrain vierge. Le point de départ, a priori, est celui de l’introduction de nouveaux outils, de nouvelles machines dans la relation patient/médecin. Ces nouveaux outils prennent la forme de robots, d’intelligence artificielle et de télé médecine. Ils s’introduisent potentiellement dans la relation au sens où ils ne sont plus seulement un outil, sur lequel s’appuie un médecin, comme l’est le stéthoscope ou un scanner, qui permettent de voir ou d’entendre tout ou partie du corps humain. Les nouveaux outils, qu’il faudra décrire, préciser, dompter et analyser, changent de nature puisqu’ils peuvent aller jusqu’à faire à la place du médecin. Ils auscultent et proposent des diagnostics. Ils ne remplacent pas les humains, comme cela peut exister dans certains secteurs de l’industrie avec l’automation, ou avec les projets de la voiture autonome, mais ils se substituent à eux pour certaines tâches et certains actes et surtout ils s’engagent en interprétant par exemple des images.
Ainsi, sur cette base, une série de questions peuvent alimenter ce programme de recherche. Les premières s’inscrivent dans le cadre d’une sociologie du travail, les secondes dans le la cadre d’une sociologie politique. Dans le premier cas, les questions portent sur la nature du travail et ses changements potentiels. Qu’est ce que l’intelligence artificielle et ses outils font aux médecins d’une part, et à la relation médecin patient d’autres part ? Dans le second volet, la recherche portera plus spécifiquement sur l’analyse des nouveaux acteurs entrant en scène. Quelles sont les institutions, au sens des règles, des normes, des conventions, en présence ?- Enseignant: Nadine Claverie
Ce séminaire sur la (ou les) « vulnérabilité vise à démontrer l’irréductibilité du concept à la trajectoire (approche balistique de l’exclusion). Il souligne sa dépendance aux contextes (historiques, géographiques, scolaires, urbains), et en révèle les enjeux de société (éducation, formation, emploi, santé), et les contraintes méthodologiques.
- Enseignant: Joel Zaffran
Documents de cours pour le séminaire Gouvernance et Politiques urbaines
Cet espace en ligne contient les documents de cours donnés en M2 MEEF SES sur la science politique (sociologie politique, action publique et environnement)
- Enseignant: Thibault Bossy