Ce TD vise à éclairer la
contribution du travail social aux mondes de l’éducation. Ces éclairages
nécessitent de questionner l’histoire du travail social, ses formes
contemporaines et son inscription dans les politiques publiques – notamment
éducatives. Il s’agit donc de s’intéresser, dans une perspective à la fois
attentive à l’histoire et au temps présent – d’où vient ce domaine et qu’est-il
aujourd’hui ?, aux institutions du travail social, aux acteurs du travail social
(salariés, bénévoles, publics) et, enfin, à leurs interrelations avec les
autres institutions (école, formation, insertion, entreprises).
- Enseignant: Muriel Marnet
- Enseignant: Laura Chevalier
- Enseignant: Camille Hernandez
Bonjour à toutes et tous, bienvenue dans ce groupe Moodle !
Vous trouverez ci-dessous tous les documents nécessaires au bon déroulement de ce TD.
Je vous conseille de prendre le temps de les lire, de les travailler, de les comprendre.
Je vous conseille également de les télécharger et de les amener avec vous en TD (version papier ou numérique).
Le contenu du groupe sera actualisé au fur et à mesure que nous avançons dans l'année.
Bon courage à tous,
Cécile Charazas (cecile.charazas@u-bordeaux.fr)
- Enseignant: Cecile Charazas
- Enseignant: Yves Montoya
Ce TD vise à éclairer la contribution du travail social aux mondes de l’éducation. Ces éclairages nécessitent de questionner l’histoire du travail social, ses formes contemporaines et son inscription dans les politiques publiques – notamment éducatives. Il s’agit donc de s’intéresser, dans une perspective à la fois attentive à l’histoire et au temps présent – d’où vient ce domaine et qu’est-il aujourd’hui ?, aux institutions du travail social aux acteurs du travail social (salariés, bénévoles, publics) et, enfin, à leurs interrelations avec les autres institutions (école, formation, insertion, entreprises).
SEANCE 1. PRESENTATION DES TEXTES ÉTUDIÉS/PRESENTATION DES ATTENTES A L’ÉGARD DES EXPOSES SUR CES TEXTES
Travail sur un exemple de texte :
CASTEL R., « La face cachée de l’individu hypermoderne : l’individu par défaut ». In Nicole Aubert (dir.), L’individu hypermoderne, Toulouse, Eres, p. 117-118.
SEANCE 2. HISTOIRE SOCIALE ET HISTOIRE DU TRAVAIL SOCIAL
BOUQUET B., « Deux pionnières-fondatrices du travail social à visée collective et politique : Jane Addams et Alice Salomon », Vie sociale, n°2, 2012, p. 11-25.
CASTEL R., « L’effritement de la condition salariale », Sociétés et Représentations, n°5, 1997, p. 97-103.
SEANCE 3. LE TRAVAIL SOCIAL : UN CHAMP PROFESSIONNEL
BARATA Y., « Une profession plurielle, une éthique commune », Empan, n° 109, 2018, p. 49-53,
IMBERT F., « Qui sont les travailleurs sociaux ? Sociologie des professions, Cahiers dynamiques, n°48, 2010, p. 128-136.
SEANCE 4. LE TRAVAIL SOCIAL : SES TRAVAILLEURS SALARIES ET BENEVOLES
ION J., « Brève chronique des rapports entre travail social et bénévolat », Pensée plurielle, n°10, 2005, p. 149-157.
LAHEYNE C., « Bénévoles et professionnels. Anatomie d’une complémentarité », Le sociographe, n°40, 2012, p. 68-79.
SEANCE 5. LES TRAVAILLEURS SOCIAUX EN FORMATION
BODIN R., « Les signes de l’élection. Repérer et vérifier la conformation des dispositions professionnelles des élèves éducateurs spécialisés », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 178, 2009, p. 80-87.
LEBON F., « Devenir animateur. Une entreprise d’éducation morale », Ethnologie française, n°37/4, 2007, p. 709-720.
SEANCE 6. LES TRAVAILLEURS SOCIAUX ET LA QUESTION SOCIALE ET RELIGIEUSE
MASCLET O., « Mission impossible. Ethnographie d’un club de jeunes », Actes de la recherche en sciences sociales, n°136-137, 2001, p. 62-69.
VERBA D., GUELAMINE F., « Travail social et Islam : l’embarras des professionnels », Ethnologie française, n°168, 2017, p. 659-672.
SEANCE 7. LES TRAVAILLEURS SOCIAUX AU TRAVAIL (1)
PUAUD D., « L’ « empathie méthodologique » en travail social », Pensée plurielle, n° 30-31, 2012, p. 97-110.
ROUSSEAU P., « La pratique éducative révélée par les écrits professionnels : l’exemple de l’AEMO », Vie sociale, n°1/1, 2013, p. 127-137.
SEANCE 8. LES TRAVAILLEURS SOCIAUX AU TRAVAIL (2)
LE GOUAZIOU V., « Les « forces faibles » de la prévention spécialisée », VST – Vie sociale et traitement, n°133, 2017, p. 32-37.
BOUAGGA Y., « Le métier de conseiller d’insertion et de probation : dans les coulisses de l’État pénal ? », Sociologie du travail, n°54, 2012, p. 317-337.
SEANCE 9. GENRE ET TRAVAIL SOCIAL
ROUSSEIL M., « Femmes et hommes dans le travail social », Empan, n°65, 2007, p. 74-78.
SERRE D., « Travail social et rapport aux familles : les effets combinés et non convergents du genre et de la classe sociale », Nouvelles questions féministes, n°31, 2012, p. 49-54.
SEANCE 10. MONDES SCOLAIRES ET TRAVAIL SOCIAL
COURONNE J., « Des éducateurs de rue à l’épreuve du collège », Les Sciences de l’éducation. Pour l’ère nouvelle, n°50, 2017, p. 45-55.
VERBA D., « « Faits religieux et laïcité à l’Education nationale. L’embarras des assistantes sociales scolaires », Nouvelle revue de psychosociologie, n°26, 2018, p. 15 à 33.
SEANCE 11. TRAVAIL SOCIAL ET PARENTS
GUILANI F., « Éduquer les parents ? Les pratiques de soutien à la parentalité auprès des familles socialement disqualifiées », Revue française de pédagogie, n°168, 2009, p. 83-92.
POTHET J., « Des parents « défaillants ». Un dispositif de soutien à la parentalité dans les Bouches-du-Rhône », Actes de la recherche en sciences sociales, n°214, 2016, p. 66-79.
- Enseignant: Sylvain Bordiec
Présentation TD UE 2 Approches de la personne et marginalité (2020-2021)
Le XXe siècle a vu l’émergence de la marginalité comme problématisation des rapports sociaux entre la société et les individus situés en dehors. Ce TD se propose donc d’en rendre compte à travers un voyage dans l’espace et le temps à travers un siècle de modernité, de migrations et de mouvements très importants des idées auxquels les sciences sociales ont largement contribué.
L’autre composante de cette question contemporaine se situe dans l’observation des individus qui se situent dans la norme ou dans la déviance, mais qui néanmoins se côtoient. Il s’agit, en fait, d’une dialectique centre-périphérie dont nous nous efforcerons de saisir les enjeux. Cette question s’est développée particulièrement autour de la compréhension de ce phénomène social dans les villes du monde occidental. Nous partirons donc tout d’abord de 1919 avec l’étude de cas de Wladeck, un ouvrier polonais, en situation de désorganisation sociale et individuelle, qui migre en Amérique et dont l’itinéraire est décrit par Thomas et Znaniecki dans un des ouvrages fondateurs de la sociologie et de la première école de Chicago. Dans une perspective écologique du milieu urbain, l’individu est alors considéré jusqu’à la fin des années 40 comme manquant d’adaptation aux structures sociales. Nous aborderons ensuite la question de l’imposition des normes avec Becker, sociologue de la seconde école de Chicago à partir d’un exemple concernant la législation sur la marijuana. Nous continuerons par Goffman, un autre sociologue de ce courant interactionniste en étudiant la notion de stigmate avant d’étudier un texte de Lacaze sur la théorie de l’étiquetage modifiée. Mais la conception de la marginalité va aussi petit à petit évoluer assez vite vers le couple normalité-déviance. Nous reviendrons donc, dans un premier temps, en France avec un texte de Bourdieu et Champagne, « Les exclus de l’intérieur » qui décrit l’école d’aujourd’hui comme une institution qui exclut toujours mais à tous les niveaux de cursus. Nous verrons aussi avec un extrait de La Reproduction comment la violence symbolique, non perçue par les agents, légitime un maintien de l’ordre social et des normes établies. Puis, nous continuerons avec un auteur du Québec, Parazelli et son concept de socialisation marginalisée qui rend compte d’un désir d’insertion sociale par la marge de certains individus. C’est pourquoi, avec Baudry, nous nous interrogerons sur la figure de l’asocial en discutant la notion d’exclusion. Puis, nous analyserons trois mécanismes qui conduisent à la marginalité : la désaffiliation (Castel), la disqualification sociale (Paugam) et la désinsertion sociale (de Gaulejac). Nous verrons aussi comment la notion même de marginalité a évolué dans le temps vers d’autres théories et même d’autres signifiants comme celui de vulnérabilité (Brodiez-Dolino).Ceci nous amènera avec Schecter et Paquet à une réflexion sur les paradoxes des sociétés modernes, entre exclusion et inclusion, à l’image du Canada. Nous reviendrons une nouvelle fois en France avec un article sur le décrochage scolaire (Melin) avant de continuer par un texte sur la figure de l’abjection à travers le rubbish man (Panoff) chez les Maenge de Nouvelle-Bretagne en montrant que l’inégalité et les tensions internes sont tout aussi présentes dans les sociétés primitives. Pour conclure nous étudierons un texte intitulé « Ce que sont les marges aux sciences sociales » (Wiewiorka), qui devrait faire avec le travail de synthèse qui vous est demandé et qui vient clore ce TD.
- Enseignant: Jean-Yves Anjard
Il s’agira d’aborder la question du handicap, en se focalisant sur les « conditions » vécues par les personnes handicapées, les « situations » qu’elles traversent et qui les traversent et les « interactions » particulières qu’elles vivent au contact des personnes désignées « normales ». Nous aborderons ainsi les problématiques (mais aussi les histoires) en lien avec la vie de la personne handicapée, à l’école, en famille, dans la vie professionnelle, dans les pratiques artistiques ou sportives. Mais aussi il s’agira d’interroger les mythes et les doxas qui s’attachent au handicap et à la personne handicapée et qui, le plus souvent, empêchent ou favorisent sa rencontre.
L'espace interactif est dévolu à la mise à disposition de ressources et aux activités qui sont précisées lors du premier TD.
- Enseignant: Christophe Roine
- Enseignant: Maelle Tourneur