Semestre 3

Drogues et société / Licence / E. Langlois

Sociologie du care / E. Langlois

Vous trouverez dans cet espace de cours les consignes et les documents liés au cours assuré par Carole Lemée. Ce cours est dispensé au semestre 3 des licences de sociologie et de psychologie de l'Université de Bordeaux.

CM sociologie de l'action collective assuré par Mme Thivet 

Olivier Cousin

L2, TD enquête collective, groupe 4

Ce cours est structuré autour de deux axes. Le travail définit les sociétés parce qu’il en est un des moteurs essentiels. Ses modèles d’organisation, les stratifications sociales qui en découlent et les conflits qu’ils génèrent structurent la société, la nature des rapports sociaux ainsi que les pratiques et les valeurs des individus. Ce thème de la centralité du travail servira de fil rouge et permettra d’appréhender les différents débats qu’il suscite. 

Le deuxième axe abordera le travail comme une activité. Cette approche permettra de saisir les modes d’organisation du travail qui se sont succédés tout au long du 20è siècle et de comprendre ses transformations. 

Le cours s’appuiera à la fois sur des ouvrages classiques, propre à la sociologie générale, et sur des recherches empiriques venant éclairer le travail et ses évolutions.

Ce cours n’est pas un cours d’histoire de la sociologie mais un cours qui s’intéresse à la sociologie dans l’histoire. Cette histoire, c’est celle d’une modernité occidentale formée à partir du 16^e siècle ; une modernité du « progrès industriel » mondialisée par les empires coloniaux puis par l’économie capitaliste, et qui se retrouve depuis la fin du 20^e siècle jusqu’à nos jours, face aux conséquences planétaires potentiellement catastrophique de cette modernité. Cette histoire, c’est donc aussi celle d’une science du social, la sociologie, qui s’est construite comme la science de la modernité et qui fait face de nos jours aux débordements de ses catégories classiques : les notions de « société », de « classe sociale », « d’individu », construites dans l’espace culturel et politique des Etats-Nations occidentaux, sont débordées par la mondialisation et par l’éclatement des logiques d’action du marché, des identités, des évènements géopolitiques, sanitaires et climatiques, de sorte ce que la crise de la modernité est aussi la crise de la sociologie. Dans ces conditions, pouvons-nous continuer à faire de la sociologie ? Et sommes-nous pour autant sortis de la modernité ? Dans une première partie, nous verrons comment la sociologie classique a construit un récit à la fois inquiet et progressiste de la modernité et d’elle-même, tout en occultant les dimensions occidentalocentriques, coloniales, prédatrices de cette modernité. Dans un second temps, nous verrons comme la modernité et la sociologie classique sont entrées en crise dès lors que l’occidentalocentrisme, la notion même de progrès, les définitions du « risque » et du « social », vont conduire à une remise en cause de ce récit et à la nécessité de penser autrement les notions même de modernité et de sociologie. C’est donc rétrospectivement que nous savons maintenant que le récit classique de la modernité portait moins sur la « modernité » en soi que sur une « première modernité » conduisant, depuis la fin du 20^e siècle, à une « seconde modernité » contemporaine redéfinissant la notion même de « social » (ce cours de S3 se prolonge par le cours de S5, « Sociologie de la seconde modernité »).